il fait beau et froid.
Nous tentons de rester dans le local afin d'écouter les habitants et
visiteurs nous décrire l’extérieur.
Quelques images commencent à émerger : les rapports difficiles avec la
société de logement, la commune et la police, des souhaits d’aménagements
Deux ados sont invités à écrire leur proposition de réparation au mur ;
ils écrivent en prenant le plus de place possible sur la surface
disponible, mais avec des crayon trop fins. Ils s’attardent donc à épaissir
leurs lettres pour que ça se voit mieux.
Évocation de la négociation de l'espace, la place des autres idées sur
cet espace restreint, la gomme comme mauvaise option.
Il y a une attente palpable dans le brico de resultats
photographiables, aussi une personne est envoyée chercher des craies et
marqueurs plus visibles. Plutôt inconfortables avec l’objectif affiché,
nous restons en retrait de cette tentation.
La parole semble rester malgré tout le moyen le plus simple et le plus
partagé de transmettre de l’information, et nous attendons de trouver un
angle pertinent pour aborder une représentation spatiale, trop souvent
complexe et fascinante.
Nous commençons une liste des choses entendues, sur la paroi extérieure
des toilettes, prise de note publique et visible par tou-te-s, mais de
notre fait. Chacun-e peut s’y référer.
Nous ne poussons pas à écrire ni dessiner, mais les crayons sont
disponibles.
Une ligne du temps est amorcée sur un autre pan de mur, à coté du sapin
de noël et face à l’entrée, pour éventuellement accueillir une mise en
forme temporelle des infos du quartier, le passé, les choses en cours, le
futures, les choses à faire etc.. elle ne sera finalement pas du tout
utilisée.