Il fait toujours beau et froid.
Il y a peu de passage.
Nous buvons beaucoup de café
Nous faisons le tour des frontières extérieures du quartier, et nous
trouvons que le cadre est plutôt chouette : pelouses en bon état, pas de
graffitis, mobilier ubain en bon état, parcs, arbres, terrain de foot..
seuls les barres de logements sont un peu ternes dans leur habillage en
parpaing bruts.
La brigade canine fait un peu tache.
Il y a une petite zone en chantier.
L’épicerie rappelle les pubs iralandais multi-fonction que nous avons pu
croiser à une autre occasion : presse, épicerie, sandwich, tables, et
imprimante combo-scan-fax pour les papiers. C’est clairement un lieu
important, et la plupart des gens que nous croisons vont ou reviennent de
là bas.
La pharmacie a déménagé du micro centre commercial “pour mieux vous
servir”.
Une capture d’écran de la vue satellite-3D de googlemaps sur le quartier
montre que la nouvelle pharmacie n’est pas loin, juste à l’extérieur de la
zone. Cette carte est assez confuse. Ils n’ont apparemment pas compris
qu’ils pouvaient incliner la vue ; ça aurait été beaucoup plus clair.
Nous apprendrons qu’il est difficile de se rendre à la nouvelle pharmacie à
pied, et qu’ils ont déménagé pour s’intégrer à un projet commerciale plus
large, entre deux zones d’habitations. Pour le moment elle est hébergée
dans un container vitré en bordure de la route.
Nous remarquons que le quartier est bien pourvu en plan, avec
l’indispensable “vous êtes ici”. On le retrouve un peu partout, en divers
formats.
Nous décidons de nous en servir comme inspiration pour un premier
référentiel spatial, très léger, qui pourra servir de base.
Une grille au mur, un import OSM des bâtiments, et un dessins à main levée
reportent un bout de carte sur le mur du couloir d’entrée, à coté des
tables.
Les traits sont fins, nous ne souhaitons pas encore faire de choix sur ce
qui doit exister ou prendre de l’importance.
De plus en plus de paroles et de notes évoquent le fait que les problèmes
sont internes : dans les logements, dans les rapports avec la société qui
gère les logements. De l’extérieur tout semble aller bien.
Une question d’image traîne cependant dans l’air : l’image d’un quartier
qui a sa réputation, l’image que ses habitants ont d’eux même liée à cette
image du quartier, l’image qu’on a de l’exterieur au regard de la
réputation du quartier etc..
Peut être que tout cela se réglerait avec un bon coup de crépi ?
Ceci rappelle ce jeu des trois animaux : “Choisis trois animaux… Le
premier représente comment tu te vois, le deuxième comment on te voit, le
troisième qui tu es vraiment.”
A 15h tout le monde est parti, sauf Pierre (AC) et Pietro (Cuisine Brico),
alors qu’un groupe de 7-8 personnes arrivent pour discuter, rameutés par
Pietro.
Pietro prends en main la mise en forme / mise en mots des échanges à grands
coups de craies sur le mur
A la fin le mur est bien rempli, c’est écrit en grand, ca parle fort, il
n’y plus de place
La ligne du temps, elle, n’attire rien du tout